21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 06:00

 

Mon Dieu, pense-t-il, aidez-moi à convertir l'existence en littérature ! Convertir Marie-Thérèse, le sol en lino, les Tucs, la lumière triste, convertir Viry et les années en littérature. Je n'ai pas de plus grand souhait. Je forme un vœu, en avalant cette gorgée de Guignolet : donnez-moi le pouvoir d'exister en dépit et au-delà du réel.

 

Yasmina Reza - extrait de  Adam Haberberg

 

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commentaires

L
L'écriture comme transcendance offerte. Je connais un gars qui a commencé son oeuvre par "ô Muse, conte-moi..."
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C
<br /> <br /> @La bacchante: N'est pas Homère qui veut.<br /> <br /> <br /> L'extrait met l'accent sur la difficulté de transcrire une réalité perçue triste et banale en littérature, ce qui n'est pas à la portée du premier écrivain venu. Et la muse est bienvenue.<br /> <br /> <br /> <br />
C
Cet extrait pourrait faire l'objet de débats infinis, donc il est très intéressant!<br /> La littérature et la réalité.<br /> Le roman fige-t-il ou donne-t-il vie à ses personnages? Les deux probablement mais à choisir je préfère vivre en direct et lire le reste...<br /> Merci Christw, belle soirée..à votre clavier blanc?
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C
<br /> <br /> @Colo: L'état de déréliction dans laquelle se trouve Adam Haberberg face à la vie, qui lui est pauvre et vaine, le pousse à souhaiter sa transposition dans une autre "réalité" moins banale, moins<br /> crue qui serait celle de la littérature. Fuite dans la sublimation ? <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Non hier soir pas de clavier, rarement sur l'ordi le soir. Et je n'ai pas de clavier blanc, j'emprunte la plupart de mes photos de Marque-pages sur la toile, créer des images pour le<br /> blog serai trop lourd. Le tenue de celui-ci me laisse d'ailleurs moins de loisir pour la photographie et mes amis photographes s'inquiètent: "tu vis toujours ?". Trouver l'équilibre entre<br /> famille, obligations et multiples passe-temps demande des choix. L'ennui ? Connais pas.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bonne journée, bon week-end Colo, nous partons tôt deux trois jours au fond de l'Ardenne.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
S
Ce matin, dans le courrier toutes-boites, une invitation à prier Sainte Marthe Robin (ne me demandez pas qui est cette brave femme !), au bout de 9 mardis passés à allumer une bougie, promesse de<br /> voir s'accomplir nos nécessités et de se venger du dragon qui se tient à nos pieds (invisible, en l'occurrence). Ce n'est pas de la littérature mais l'imagination va bon train ...Je me demande qui<br /> est la cible de ces courriers ...<br /> Pardon pour ce commentaire un peu digressif mais il fallait bien que cette lecture me serve à quelque chose !
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C
<br /> <br /> @Savarati: Je croirai plus volontiers à ma transfiguration, ou la vôtre, en personnage de roman qu'au dragon qui se traîne à nos pieds... <br /> <br /> <br /> Quant à Marthe Robin, elle pourrait, paraît-il, se voir qualifier de vénérable - grand dieu ! : cf http://fr.wikipedia.org/wiki/Marthe_Robin.<br /> <br /> <br /> <br />