18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 08:20

 

La parole et le langage étaient réservés à un cercle plus étroit, plus intime, et à des fonctions plus nobles, la littérature, la discussion philosophique. Puis on a fini par trouver fatigant et peu gracieux l'effort d'articuler, surtout s'il faut manger en même temps. La langage, voué seulement à des arts inutiles, se détachait de la vie. C'était, pour ainsi dire, du latin et la littérature perdait tout intérêt. On avait déjà dépassé le langage.

 

Pierre Cassou-Noguès - Lire le cerveau (Seuil)

 

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Une inquiétante perspective à laquelle conduirait le développement et la diffusion universelle d'un appareil comme le Brain Reader, un lecteur de cerveau très perfectionné. Le philosophe parisien nous emmène dans l'exploration de perspectives déroutantes en neurosciences. Un billet bientôt ici.

 

 

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commentaires

T
<br /> Brr... Voilà qui me rappelle irrésistiblement ce poème :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Le savez-vous, chez ce peuple d’oiseaux,<br /> <br /> <br /> La mode fut qu’on se coupât les ailes ;<br /> <br /> <br /> Pourquoi de l’aile, on ne volait plus guère,<br /> <br /> <br /> On mangeait trop et l’on marchait si peu<br /> <br /> <br /> Que pour finir on se coupa les pattes.<br /> <br /> <br /> Quant à chanter, le fait devint si rare<br /> <br /> <br /> Que pour finir, on se coupa la gorge."<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> NORGE, Pour finir (Bal masqué parmi les comètes)<br />
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C
<br /> <br /> Belle façon de conjurer la perspective de perdre les mots par le plus beau des langages...<br /> <br /> <br /> Et c'est bien une mode (le BR dernier cri !) qui voudrait qu'on se coupe de la parole. <br /> <br /> <br /> <br />